Réponse à la lettre ouverte de Vincent Le Meaux datant du 08/12/2022

Résumé Le jeudi 8 décembre, le président de l'agglomération, Vincent Le Meaux s'adressait aux habitants de l'agglomération par une très longue « lettre ouverte » pour tenter de contrer l'appel à une grande mobilisation contre le projet Smart Salmon programmée le 10 décembre.

Billet Nous étions finalement plus de mille dans les rues de Guingamp ce jour-là. Il est heureux de constater que nombre d'habitants de GPA, contrairement à M Le Meaux, ne dénigrent pas le travail x citoyen de recherche et d'analyse des impacts du projet. Collectifs et associations demandent depuis longtemps sans succès à GPA l'organisation d'une réunion publique d'information sur le sujet : M. Le Meaux craint-il le débat et la transparence ?

Dans cette lettre, nous sommes accusés d’ « d'assertions non vérifiées ». En réalité, face à l'opacité entourant le projet, nous avons dû nous forger une idée sur base de documents officiels - rapport de la MRAE des Hauts de France sur le projet Pure Salmon (en tout point identique) finalement abandonné dans l'agglomération de Boulogne-sur-mer - et des documents publiés par la société Smart Salmon sur son site web, dont une étude d'impact. Oui, des citoyens lambda, non élus, diplômés ou non, sont parfaitement aptes à exploiter des sources sérieuses pour contester rationnellement la promotion du projet faite dans les médias par les représentants de Smart Salmon sponsorisés par certains élus.

D'après M. Le Meaux, « l'État devra nous assurer de la légalité du projet », mais que penser des décisions d'un État condamné pour inaction climatique face aux enjeux écologiques d'un tel projet ? On sait aussi que les suppressions de postes dans la fonction publique ne permettent plus de contrôles efficaces dans les installations classées. D'après nos sources, la consommation quotidienne de 600m3 d'eau est très largement sous-évaluée, et il en va de même de la consommation de 40 000 000 de KWH annuels. Quels espoirs nourrir quant à la pérennité d'une installation dont les coûts d'exploitation risquent littéralement d'exploser avec la raréfaction programmée de ces ressources ? Ce projet a toutes les chances de produire à court terme une belle friche industrielle en lieu et place de 10ha de bonnes terres agricoles perdues à jamais.

Le collectif Dourioù Gouez

Post-Scriptum : Pour alimenter le débat à venir sur les plans économiques, scientifiques et techniques, nous vous invitons également à prendre connaissance du rapport de la commission européenne de décembre 2020 émanant de l'EUMOFA intitulé Clicquez ici